Royalty crowdfunding : quel risque pour les investisseurs ?

A mesure que le financement participatif, et notamment le royalty crowdfunding, se développe à un rythme soutenu en France (+100% par an, selon le baromètre Compinnov / Financement Participatif France), les particuliers et les entreprises se voient de plus en plus sollicités par des entrepreneurs cherchant à se lancer.

Quelle belle manière de se réapproprier l’économie que de participer à une aventure entrepreneuriale !

Seulement, les plateformes et les modalités de financement sont nombreuses. Et le fait d’apporter un nouveau mode d’investissement ne simplifie pas vraiment les choses… mais rassurez-vous : si nous l’avons fait, c’est parce qu’il s’agit d’une solution de participation équitable, qui respecte les intérêts des entrepreneurs et des investisseurs.

Alors quel risque représente le royalty crowdfunding, ou financement en royalties, pour les investisseurs ?

On ne peut évaluer la prise de risque qu’en regard de la récompense qu’elle induit. En l’occurrence, le schéma qui suit illustre bien le rapport entre la récompense et le risque du côté de l’investisseur, selon qu’il investisse en capital ou en royalties ou qu’il prête à une entreprise.

WDG - Royalties Graphique Investisseur Risque

Le capital : “tout ou rien”

En cas de succès du projet / de l’entreprise financée, le mode d’investissement le plus avantageux est incontestablement le capital. En effet, plus il réussit, plus la valeur de la participation au capital de l’investisseur s’envolera. A l’inverse, elle tendra vers zéro si le projet est un échec. Avec le plus haut niveau de risque, on a donc le plus haut niveau de récompense potentielle. Les avantages fiscaux attachés à l’investissement en capital dans certaines entreprises permettent de réduire en partie ce risque.

Par ailleurs, investir en capital dans une entreprise implique une responsabilité : celle de participer aux décisions collectives à l’assemblée générale de la société.

 

Le prêt : réduire l‘incertitude

En prêtant à un projet, on ne s’associe pas à son succès, mais on prend aussi le moins de risque avec lui. Le prêteur a une meilleure visibilité sur ses gains futurs. Quelque soit le niveau de succès du projet, il récupérera le même taux d’intérêt. Si le projet échoue, la somme qu’il récupérera sera aussi la plus proche de son investissement initial par rapport aux autres modes de financement, mais il se peut que les dernières échéances ne puissent être honorées par l’entreprise.

De manière générale, le prêt en financement participatif n’est possible que pour des entreprises ayant un minimum d’ancienneté (souvent fixé à deux ou trois ans) et respectant certains ratio. Cela permet aussi de réduire en partie l’incertitude car l’on dispose d’un historique d’activité de l’entreprise. Au final, le prêteur prend littéralement le rôle de la banque.

 

Le royalty crowdfunding : une voie d’équilibre

En royalties, le constat est plus nuancé : si le projet est un succès, les gains de l’investisseur seront proportionnels à ce succès (et peuvent aller jusqu’au double de l’investissement initial) ! Néanmoins, comme le contrat qui le lie à l’entreprise a une fin, il ne verra pas son bénéfice s’envoler comme s’il était propriétaire (sans limite de durée donc) d’une part de l’entreprise. En cas d’échec, son risque est aussi moindre qu’en capital car, si ses gains restent proportionnels au niveau d’activité de l’entreprise, les versements réguliers lui permettent de limiter la casse sur son investissement pour toute la période précédant la fin du projet et des versements.

Ainsi, les royalties représentent un investissement avec un niveau de risque modéré, entre le prêt et l’investissement en capital.

Le financement en royalties peut exister sous deux modalités :

  • soit l’entrepreneur s’engage sur un retour sur investissement donné sans limite de temps (par exemple x1,5), auquel cas la durée de l’investissement dépendra de la vitesse de croissance du projet,
  • soit il s’engage sur un temps donné, auquel cas le retour sur investissement varie selon la performance du projet sur la période retenue.

Sur WEDOGOOD.co, nous équilibrons ces deux approches avec :

  • un engagement sur un temps donné (pendant lequel l’investisseur peut gagner jusqu’au double de son investissement),
  • un “filet de sécurité” : si à l’issue de la période d’investissement les investisseurs n’ont pas retrouvé leur mise parce que la performance de l’entreprise est moindre que prévue, l’entrepreneur s’engage à continuer à verser les royalties jusqu’à ce que ce soit le cas.

En pratique, la somme versée par l’investisseur concomitamment au contrat passé avec l’entreprise peut constituer un actif valorisable, cessible et amortissable. Si l’investisseur est un particulier, les royalties reçues sont imposables dans la catégorie des Bénéfices Non Commerciaux non professionnels. Si l’investisseur est une entreprise, les royalties perçus seront considérés comme un produit imposable dans le compte de résultat.

Le royalty crowdfunding en vidéo par WE DO GOOD :

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