Entrepreneuriat social : découvrez le dernier baromètre
Entrepreneuriat social : comment le faire passer de la marge à la norme ? Quels leviers pour changer d’échelle ? Une question qui nous anime depuis longtemps et que pose l’édition 2019 du baromètre de l’entrepreneuriat social.
Le baromètre présente les enjeux clés et les tendances du secteur de l’ entrepreneuriat social et promeut les bonnes pratiques du secteur. Publié en France depuis 2011 par Convergences, une plateforme de réflexion, de mobilisation et de plaidoyer qui rassemble plus de 200 organisations engagées pour les Objectifs de développement durable. Sa mission ? Susciter la réflexion et l’action, diffuser des bonnes pratiques et favoriser la co-construction de partenariats innovants à fort impact sociétal.
Entrepreneuriat social : de plus en plus attirant mais pas suffisamment rémunérateur
Lutte contre le chômage, recyclage, accès à l’éducation, énergies renouvelables, finance durable… l’entrepreneuriat social continue de prouver qu’il existe une autre façon de concevoir l’économie de demain. Une économie plus écologique et plus humaine. Pourtant, seuls 38 % des français connaissent le terme “entrepreneuriat social”. Cette nouvelle économie rencontre par ailleurs encore de nombreux freins qui empêchent son développement (nous le constatons tous les jours !).
D’après le baromètre, 9 entrepreneurs sociaux sur 10 estiment que leurs perspectives de développement en France sont bonnes. Le secteur de l’entrepreneuriat social continue à attirer : la moitié des 18-24 ans se déclare ainsi intéressée pour travailler dans ce secteur. Mais quelles sont concrètement les stratégies des entrepreneurs sociaux pour changer d’échelle ? Quels sont les nouveaux modèles économiques leur permettant de réconcilier impact social et rentabilité économique dans un contexte où seuls 22 % des entrepreneurs sociaux déclarent tirer plus de 50 % de leurs revenus des recettes de leur activité ?
Quels modèles de financement cohérents avec l’entrepreneuriat social ?
Dans cette édition, nous avons eu le plaisir d’apporter notre pierre à l’édifice avec une petite contribution sur le financement des projets à impact :
De plus en plus de citoyens et d’investisseurs professionnels cherchent à placer leur argent de façon responsable, dans des entreprises à fort impact et les investissements dans les projets à impact sont en forte croissance.
Les royalties, un modèle de financement et d’investissement hybride, entre le prêt et le capital, se développe lui aussi de plus en plus. Plus accessible que d’autres placements (10 euros suffisent pour investir), il permet de sensibiliser les citoyens sur leur pouvoir en tant qu’épargnants. La structure financée s’engage à verser un pourcentage de son chiffre d’affaires à ses investisseurs, pendant une durée déterminée.
Les versements réguliers de royalties permettent par ailleurs de convertir les citoyens en investisseurs récurrents : la majorité des 3 000 investisseurs de la plateforme WE DO GOOD n’avait ainsi jamais investi dans une entreprise avant son inscription et une partie réinvestit régulièrement ses royalties dans de nouveaux projets. Une véritable économie circulaire, où l’argent ne stagne jamais. D’autre part, les royalties permettent aux entrepreneurs de se financer sans diluer leur capital. Ainsi, les investisseurs n’influencent pas le management via leurs droits actionnariaux. Le porteur de projet conserve une totale indépendance pour prendre des décisions stratégiques, rapides et de long terme.
Les royalties représentent ainsi une véritable innovation financière pour les entreprises sociales, leur permettant de garder la main sur la gouvernance, et de se concentrer sur leurs objectifs d’impact.
Nous vous invitons à découvrir les autres sujets et contributions en téléchargeant le baromètre de l’entrepreneuriat social et à lire notre retour d’expérience d’un SenseCamp, au Mans.