Comment financer son entreprise sans passer par la banque ?

Vous êtes un entrepreneur avec un besoin de financement et vous souhaitez découvrir des alternatives au financement par les banques ? Cela tombe bien, amorcer son entreprise sans passer par la banque, c’est possible !

Acteur traditionnel du financement des entreprises pendant des décennies, les banques n’ont plus tellement la côte depuis quelques années… Complexité d’obtention d’un prêt, manque de transparence et manque de sens en sont les causes.

Ainsi, alors que le prêt bancaire est le financement le moins cher actuellement, ce qui pourrait être une aubaine pour une entreprise en besoin de financement se révèle dans les faits beaucoup plus complexe.

La difficulté d’obtention d’un prêt

Les conditions d’obtention d’un prêt sont strictes. En effet, quand les entrepreneurs ne rentrent pas dans les cases (notamment quand ils démarrent une activité, qu’ils n’ont pas de CDI et de revenus stables), les banques n’ont pas les garanties suffisantes pour prêter. Cela peut se révéler aussi compliqué lorsque le besoin de financement se porte sur une activité immatérielle.

Il faut rajouter à cela la possible lenteur de validation du dossier. Si la procédure se passe bien, l’entrepreneur peut compter 1 mois de délai. En revanche, si l’entrepreneur doit aller voir plusieurs banques avant d’obtenir un accord, cela peut prendre beaucoup plus de temps et retarder significativement la mise en place d’un projet.

De plus, les banques imposent généralement aux entrepreneurs d’apporter environ 30% des besoins de l’entreprise (source : CCI Paris) (frais de création, dépenses juridiques, dépenses liées au loyer des locaux, dépenses liées à la pub, les investissements matériels dans le matériel, ainsi que le besoin en fonds de roulement pour se lancer). Sans apport personnel, il est donc très compliqué d’obtenir un prêt.

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Une image dévalorisée des banques

Enfin, l’image des banques a été dévalorisée après la crise financière de 2008. Les banques ont par la suite pû être frileuses pour accorder des prêts. En effet, « les banques ont resserré l’accès au crédit après la crise, car, inquiètes pour leur bilan, elles voulaient limiter au maximum leur exposition au risque.» (2) Le financement par les banques peut également ne pas correspondre aux valeurs de certaines personnes… Ces doutes peuvent justement se fonder sur le lien entre la crise de 2008 et le secteur bancaire qui en a été la cause, ou encore sur le manque de personnalisation de l’accompagnement des banquiers avec les entrepreneurs.

(2) Daniel, L. (2013). Les taux d’intérêt : origines et vecteurs de la crise. Marché et organisations, 19,(3), 165-188. doi:10.3917/maorg.019.0165.

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Mais rassurez-vous, il existe d’autres moyens de financement pour son entreprise.

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Des alternatives à la banque pour financer son entreprise

Combiner le prêt d’honneur et le financement en royalties pour renforcer considérablement les fonds propres de l’entreprise

Pour se lancer, un prêt d’honneur peut être la bonne solution. En effet, ces prêts sont accordés aux entrepreneurs directement, ils permettent donc d’augmenter les fonds propres de l’entreprise.

Vous pouvez parallèlement mobiliser votre réseau « love money » et, plutôt que de les faire rentrer au capital, il est possible de leur proposer d’investir en échange de royalties. Ce mode de financement consiste à proposer à vos investisseurs, en contrepartie du financement, un pourcentage de votre chiffre d’affaires futur, pendant une durée déterminée. Un peu comme un prêt, mais sans garanties personnelles à fournir et plus flexible ! Le mode de financement en royalties est bien sûr encadré par un contrat clair qui vous lie aux investisseurs. Ainsi, vous ne diluez pas votre capital, vous augmentez vos fonds propres et vous les intéressez directement à la croissance du chiffre d’affaires.

Si vous voulez faire connaître vos produits, vous pouvez aussi vous diriger vers des plateformes de crowdfunding de don avec contreparties ou pré-vente. Cela a l’avantage de tester et financer vos produits auprès de vos futurs clients.

L’investissement en capital, possible mais risqué

Vous pouvez enfin ouvrir votre capital, mais cela n’est pas sans risques. En général, l’ouverture du capital est la dernière étape de recherche de financement de votre entreprise, cela pourra servir à chercher des investissements plus importants. Alexandre Chartier par exemple, fameux startupper ayant lancé -entre autres- Ornikar, explique que souvent, lorsque l’on ouvre son capital, l’entreprise devient un instrument financier d’investissement, dont la réelle finalité est d’être revendue. Il explique que cela ne permet pas d’avoir un développement d’entreprise durable, avec des valeurs propres aux fondateurs… L’investissement en capital peut donc être une solution, mais celle-ci doit être mûrement réfléchie.

Dans cet article, vous trouverez des solutions de financement qui correspondent à chaque projet.

Le mot de la fin

Malgré les complexités d’accès aux crédits et le manque de transparence autour des banques, il faut tout de même avoir en tête qu’elles sont utiles.

La banque se révèle tout d’abord nécessaire pour la gestion quotidienne d’une entreprise. Et cela commence lors de sa création, étant donné qu’il faut déposer son capital sur un compte bancaire. Là encore, la banque peut freiner le processus, mais il existe des néobanques plus réactives comme Qonto, dont nous sommes très fans chez WE DO GOOD !

Enfin, à un moment donné dans la vie d’un entrepreneur, la banque sera un interlocuteur pertinent. En effet, après avoir eu recours au crowdfunding, éventuellement aux prêts d’honneur et aux subventions, l’entreprise aura un plan de financement consolidé, ce qui va augmenter sa crédibilité et donc la confiance des banquiers. Ainsi, l’entreprise pourra plus facilement avoir recours à un emprunt bancaire pour un besoin de trésorerie urgent ou pour le développement d’un nouveau projet de plus grande ampleur.

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