« Faire entrer un investisseur au capital : c’est une énorme pression ! »

Échange avec Clémence Caulle, co-fondatrice d’Ocean Zoom et docteure en océanographie, sur son expérience du financement et plus précisément sur la question de l’ouverture du capital de l’entreprise.

Chez WE DO GOOD, nous aimons rencontrer des entrepreneurs, et c’est encore mieux autour de bonnes pizzas ! Cela nous permet de découvrir de nouveaux projets passionnants et d’échanger autour des expériences de chacun. Après Benjamin Morille qui nous avait parlé de croissance organique et Alexandre Chartier de l’avenir des start-up après une levée de fonds, c’est au tour de Clémence Caulle, docteure en océanographie de nous en dire un peu plus. En 2017, elle a co-fondé Ocean Zoom, un cabinet d’études de bio-indicateurs marins ayant développé une approche innovante. Grâce à Clémence, nous avons appris beaucoup sur les organismes marins et elle nous a aussi parlé d’une banque qui propose une offre très intéressante pour les entreprises qui se lancent !
Faire entrer un investisseur au capital

Découvrez trois questions que nous lui avons posées.

Quand vous avez créé votre start-up, le financement était-il un enjeu majeur ?

Nous n’avions pas de financement de matériel à faire : j’avais déjà un microscope, nous avons accès à un laboratoire et à ce moment-là nous avions un bureau mis à disposition par l’université de Nantes. C’était suffisant pour commencer. En plus, nous bénéficions de L’ACCRE*. Ainsi, nous avons pu travailler sereinement pendant un an sans avoir à nous verser de salaire et en ne faisant rentrer que le chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise. C’est une bonne sécurité de se dire que tous les contrats que nous avons font rentrer des fonds dans l’entreprise et que, à partir du moment où il faudra acheter du matériel et où il faudra se payer, nous pourrons prendre sur ce que nous avons cumulé. À présent que nous souhaitons développer une nouvelle activité, la question se pose davantage.

Envisagez-vous de faire entrer un investisseur au capital de votre start-up pour financer cette nouvelle activité ?

Je trouve que c’est une énorme pression de faire entrer un investisseur au capital. Il est nécessaire d’avoir une rentabilité, un business model fixe et que tout soit bien établi. Il faut également avoir une partie commerciale irréprochable. Pour l’instant, nous devons encore tester cette nouvelle activité. Nous pourrons ensuite mettre en place un coût de revient, un coût d’achat et des indicateurs économiques, ce qui nous permettra de réaliser un business model. Nous sommes encore très en amont de toutes ces étapes pour envisager de faire entrer un investisseur au capital. En attendant, j’ai demandé un prêt d’honneur de 5 000 € à la BPA**. C’est un prêt auquel toute start-up a droit. Il est sans risque parce qu’il est fait au nom de l’entreprise, sans garantie personnelle, à taux zéro, remboursable à partir de 24 mois. Cela nous permet de mettre un peu de trésorerie dans l’entreprise, avant de trouver le bon financement pour le développement d’Ocean Zoom.

À votre avis, quel est le plus grand défi à relever quand on est un(e) jeune entrepreneur(e) ?

Il faut avancer malgré les difficultés, savoir au bon moment quand on a besoin de faire appel, quand on a besoin justement de faire une demande de financement ou pas, par exemple quand on a besoin de faire entrer un investisseur au capital, avant que ça ne soit trop tard. Le grand défi d’Ocean Zoom pour la suite du projet c’est le développement : tester des nouveautés sur notre activité, en développer une autre, recruter davantage de personnes et développer Ocean Zoom sur la région Ouest.

 

Pour les start-up en démarrage ou les TPE/PME en développement, la problématique du financement arrive assez vite. Nous vous proposons des pistes pour déterminer comment financer le l’amorçage ou le développement de votre activité.

*  L’Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise

** Banque Populaire Atlantique

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